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Église Paroissiale de San Juan Bautista

D'un point de vue ecclésiastique, Pasai Donibane (San Juan) appartint longtemps au petit Archiprêtré de Hondarribia-Fontarabie, qui dépendait à son tour de l'Évêché de Bayonne. Et bien qu'au XVIe siècle, Pasaia Donibane (San Juan) comptât 240 habitants et Lezo seulement 85, et que les activités relatives à la marine, à la pêche, au commerce et à la construction de bateaux fussent plus intenses dans la première de ces deux localités, Pasai Donibane (San Juan) appartenait du point de vue paroissial à la paroisse de Lezo. Les habitants, après maintes discussions, parvinrent à ce que le pape Paul III, par l'intermédiaire de sa Bulle du 2 juin 1545, créât la paroisse de San Juan Bautista dans la petite municipalité de Pasai Donibane (San Juan), obtenant ainsi son indépendance de la paroisse de Lezo.

L'Église Paroissiale de San Juan Bautista est à une seule nef en forme de croix latine, aux proportions remarquables. Elle fut construite par Miguel Beldarrain et Simón de Pedrosa, en pierre taillée. Sa construction débuta pendant le premier tiers du XVIIe siècle et elle fut ouverte au culte en 1643, si on en croit la légende du tableau de San Carlos de Borromeo, restauré en 1880 par Fray Serrano et aujourd'hui conservé à la droite de l'autel de Saint Roch; les voûtes primitives en bois furent remplacées par d'autres aux lignes gothiques en 1700.

Son aspect extérieur est marqué par sa sévère façade «herreriana» (XVIe-XVIIe siècles), de l'architecte Herrera: un style dépuré, mathématique, austère et monumental, dont l'archétype est le Monastère de San Lorenzo del Escorial, dominée par un clocher. Au-dessus de la porte à voussoir et de deux colonnes doriques figure une niche avec une statue en pierre de Saint Jean Baptiste, œuvre du sculpteur français De Lane, exécutée, semble-t-il, en 1731. Encadrant la façade et la mettant en valeur, un arc annonce la nef intérieure, avec au centre une baie circulaire qui apporte une lumière intense à l'intérieur du temple.

Nous pénétrons à l'intérieur par les pieds de la croix et nous passons sous l'arc en anse de panier qui soutient le chœur. Lorsque l'église fut inaugurée au culte, elle n'était pourvue que de l'autel du Saint Christ au centre et de deux autels latéraux, celui du Rosaire, et en face, celui de Saint Sébastien, remplacé plus tard par celui de Saint Roch. L'élément artistique de cette église est le retable de l'autel principal, œuvre du sculpteur de Gipuzkoa, Sebastián de Lekuona (Oiartzun), exécutée aux environs de 1708. Les statues et les tableaux qui apparaissent sur le retable méritent toute notre attention. Présidant le retable, au centre, une belle statue de Saint Jean Baptiste, œuvre de Felipe Arizmendi (Donostia-San Sebastián), l'auteur également des statues de Saint Pierre et de Saint Paul, sur les flancs de la sculpture centrale, encadrées de belles colonnes salomoniques. En levant un peu les yeux, on peut apprécier au centre un tableau représentant la Visitation de Notre Dame, du peintre de Bilbao A. Cuadra. Dirigez maintenant votre regard de chaque côté du retable central et vous pourrez observer deux tableaux de forme ovale, qui représentent le Baptême de Jésus et la Décollation de Saint Jean Baptiste, œuvres du peintre Ugarte en 1791.

Le tabernacle, œuvre de Lekuona, est de construction tardive. Son magnifique tracé du néoclassique baroque est actuellement enrichi d'un baldaquin aux colonnes salomoniques, avec des volutes naissant sur les chapiteaux supérieurs pour aller se reposer sur un toit au centre duquel apparaît la Colombe Symbolique de l'Esprit Saint.

L'Autel a été doré par l'artiste Santiago de Zuazu, originaire de Los Arcos (Navarre), en 1748. Pour ce travail, le Maître Alejo de Martiarena fit amener de Buenos Aires 1.000 livres de 100 feuilles d'or chacun.

Notre attention est attirée par l'autel latéral de Notre Dame du Rosaire. Sur les côtés de la statue centrale, on remarque deux belles statues de Saint Joachim et de Sainte Anne.

La Statue en cire de Sainte Faustine est un don du Cardinal Zurla à Juan Manuel Ferrer dans les premières décennies du siècle dernier. La légende raconte que Faustine, fille d'un noble romain des premiers siècles, fût égorgée par son propre père lorsqu'il apprit qu'elle était chrétienne et qu'elle refusait d'abjurer sa foi. La coupure sanglante qu'on observe sur le cou de l'enfant rappelle cette décollation.

Hors de l'Église, nous trouvons une tête en pierre incrustée dans le mur de contention qui se trouve en face du portail. Cette sculpture, d'origine et de signification inconnues, a été dénommée par les habitants du lieu "Mascarón de Iriberri" ou «Masque d'Iriberri», dont la signification ancienne et mystérieuse, aujourd'hui oubliée, pourrait trouver son origine dans une ancienne maison d'Iriberri qui se trouvait à cette endroit. En faisant le tour de l'église, on peut admirer des vues intéressantes depuis l'escalier qui grimpe par le versant depuis sa façade orientale. Victor Hugo s'y réfère comme "la sculpture mystérieuse ".

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