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Château de Santa Isabel

Le Château de Santa Isabel, situé à Pasai Donibane, est une forteresse construite en 1621 pour protéger le port de Pasaia.

Les terrains où fut entreprise la construction du Fort de Santa Isabel étaient occupés par un vieux moulin (Churrutella-errota) construit en 1450 sur des terrains cédés par la cité d'Hondarribia-Fontarabie. Ces ruines qu'on appelle aujourd'hui Château de Santa Isabel proviennent d'une construction que l'empereur Charles Ier manda édifier pour protéger le port d'éventuelles attaques de navires de guerre étrangers ou de pirates qui passaient à proximité de la localité. C'est lui aussi qui fit construire la tour qui, il y a très peu de temps encore, existait à Pasai San Pedro. Celle-ci fut érigée en premier, alors que le reste du château de Santa Isabel de Donibane fut terminé du temps de Philippe IV. Le château était doté de canons visant l'embouchure du port et menaçant tout envahisseur qui oserait franchir la limite du port.

Ses phares défendaient et alignaient très bien l'entrée du port mais ne pouvaient en aucun cas protéger les navires qui voulaient s'y réfugier, car ils pouvaient être poursuivis jusqu'à l'entrée même depuis le moment où les rochers Arando le Grand (appartenant à Pasai Donibane) et Arando le Petit (à San Pedro) le protégeaient de l'attaque de l'artillerie.

Le Fort de Santa Isabel, quasiment inexpugnable depuis la mer, était en revanche très exposé à la moindre attaque depuis la terre. Ainsi, en 1638, les troupes du prince Conde descendirent de Jaizkibel et conquirent sans la moindre difficulté le Château de Santa Isabel.

Le Fort cessa de prêter ses services en 1867. Au cours des travaux réalisés dans la première moitié du XXe siècle pour améliorer le canal d'entrée au port, la plateforme d'artillerie fut détruite, privant le fort de son principal élément.

Les restes bien conservés de l'ancien Château ou Fort de Santa Isabel, se découpent sur la montagne et y plongent leurs fondations. Il a perdu son aspect de forteresse et est réduit actuellement à de solides murs en pierre de taille, d'environ deux mètres de large, et à quelque tour isolée. Ces murs sont complètement aveugles, atteignant à certains endroits une hauteur élevée. À l'intérieur du fort a été construit un logement particulier.

Basilique du Saint Christ de Bonanza

La Basilique du Saint Christ de Bonanza fut la première église de Pasai Donibane, au XIVe siècle, et elle fut dédiée au culte de Saint Jean de la Ribera. Lors de sa reconstruction, elle fut dédiée à Sainte Isabelle, jusqu'à ce qu'elle fut entièrement détruite par un incendie. À cette époque, elle était surtout utilisée pour le service religieux de la garnison du Château de Santa Isabel. A sa place, on édifia en 1738 l'actuelle Basilique du Saint Christ de Bonanza, financée par des dons de tous les habitants du lieu et même de ceux résidant à l'étranger (Pérou, Manila, Venezuela, etc.). Un détail curieux est celui des chaloupes de pêche à la dorade, qui lui destinaient une partie de leur pêche.

Capitaines et équipages organisaient des collectes pour son entretien et offraient des messes pour le départ et l'arrivée des navires, comme action de grâce de la part de leurs hommes pour une navigation aventureuse ou pour invoquer la protection du Saint Christ pour le voyage.

L'église comprend une seule nef de plan rectangulaire, avec à ses pieds deux chœurs échelonnés au magnifique tracé. Sur le second, une grande fenêtre circulaire déverse sa lumière sur le temple, avec quatre autres fenêtres latérales, en plus de celle de la Sacristie. Une somptueuse grille couvre toute la largeur et la hauteur de l'arc qui soutient le premier chœur et rappelle celle qu'on peut voir dans la Basilique du Saint Christ de Lezo. C'est l'œuvre de Matías Lozano, de Hondarribia-Fontarabie. L'Église se compose de quatre travées séparées par des pilastres en forme de caisses superposées sur un pilastre plus large et une section de colonne, où reposent les arcs transversaux, les grands arcs et les croisées des voûtes. Cette courbe a pour fonction d'adoucir les arêtes. Longitudinalement, la plus grande travée est celle du Chœur, puis le transept, qui se ferme avec une voûte avec pendentifs, décorée d'une fine moulure et d'une clef avec le blason d'armes de Pasai Donibane. L'arête, les nervures et la clef des voûtes sont élaborées en pierre, transportée à l'église par mer.

Le portail principal n'a d'intérêt que pour le petit appendice ou petit clocher en pierre qui, de plan carré, s'élève sur l'un des côtés, avec ses ouvertures et garde-corps en pierre, couronné d'un joli chapiteau ou flèche avec acrotère et boule. Les escaliers en colimaçon qui y montent depuis l'intérieur sont aussi en pierre et servent à accéder au chœur; ils sont éclairés par cinq petites fenêtres de la taille de meurtrières. Le temple est revêtu de pierre sur ses angles et sur sa corniche et s'élève sur un petit soubassement du même matériau; sa toiture est à quatre versants. À remarquer le magnifique travail de creux et de saillies des bases et des chapiteaux, l'excellente construction des voûtes et la finesse de mouluration, des détails qui mettent en évidence une main d'œuvre qualifiée, même si le passage du temps, l'abandon du culte et son utilisation comme entrepôt de traînières lui ont fait perdre une bonne partie de sa dignité.

Sur la façade ouest du Temple, il existe une porte dénommée "Lintxua". Elle était utilisée comme refuge les jours de mauvais temps, lorsqu'on attendait les bateaux de pêche ou les navires marchands. Elle présente une série d'incisions ou de tailles représentant différents types d'embarcations, dont les silhouettes sont pour la plupart du XVIIIe siècle et quelques-unes du XIXe.

Le retable du grand autel est d'un baroque discret. Au centre de l'autel, on remarque le Saint Christ de Bonanza, dont la chevelure rubiconde révèle l'origine anglaise. C'est probablement une œuvre de Jerónimo Larrea (XVIIe siècle). Les statues latérales représentent le Nazaréen et la Flagellation. On distingue deux anges polychromés en attitude de voler sur les deux côtés de l'arc du presbytère.

Comme à tant d'autres occasions, la légende s'est appropriée de la statue sacrée. Depuis des temps assez reculés, les gens de cette localité reçoivent la tradition selon laquelle des pêcheurs trouvèrent ce Christ flottant sur les eaux de la mer. Avec la foi qui caractérisait alors nos concitoyens, ils l'emportèrent et l'installèrent dans cette église de Bonanza. On lui rendit dès lors un culte auquel participaient non seulement les habitants de Pasai Donibane (San Juan) mais aussi les équipages des navires marchands, de guerre et de corsaires, qui offraient des messes et faisaient des dons en l'honneur du Saint Christ.

Place de Santiago à Pasai Donibane

En nous asseyant ou en nous appuyant sur le banc au bord de l'eau, nous pourrons jeter un coup d'œil à l'ensemble et nous verrons que nous nous trouvons sur une place typiquement marinière, de plan rectangulaire, avec un des longs côtés ouvert sur la mer.

La place est située face à la mer, avec une longue file de maisons, hautes et étroites, et l'édifice de l''ancienne Mairie au centre. Les deux côtés de la place sont limités par la façade des maisons de la rue qui y aboutit. L'une d'elles, en magnifique pierre de taille, fait office de fronton. L'autre, vers la place, possède quelques petites fenêtres.

La véritable façade de la place est formée des maisons d'architecture populaire et marinière. Ces maisons, qui peuvent avoir trois, quatre et cinq étages, sont pourvues de longs balcons qui occupent toute la façade, habituellement avec des balustrades en bois peint, tout comme la charpente, en différentes couleurs. L'une des principales caractéristiques est la diversité de types de logement. Un escalier à une seule volée, très pentu, dessert chaque étage avant d'atteindre la montagne, qui est derrière l'édifice. À l'arrière, les trois premiers étages sont pratiquement encastrés dans la propre montagne. Une autre caractéristique est la forme des toitures, à deux versants et avec le faîte perpendiculaire à la façade, alors qu'en construction, le contraire est plus habituel. Cette place constitue l'unique espace ouvert auquel on accède en venant de la vieille rue.

Ç'est un endroit des plus pittoresques et plein de couleurs, qui constitue un modèle de style populaire. Lorsque le soleil est haut, la place l'accueille comme dans un vase réverbérant, sans ombres, plein de lumière. La nuit, l'esprit marin de la localité repose sur cette place. Lorsqu'arrivent les fêtes de la Saint Jean et de Saint Jacques, le brouhaha, la clameur, la musique et les jeunes danseurs la remplissent d'une joie effrénée qui rebondit sur les fenêtres et les balcons pour s'éteindre dans la mer.

Ancien Hôtel de Ville de Pasaia

Après l'Accord Royal de 1770 et jusqu'à aujourd'hui, Pasaia a pu profiter d'une Municipalité propre avec tous les droits qui lui correspondent. Ainsi, elle put se débarrasser de la longue tutelle administrative qu'Hondarribia-Fontarabie exerçait sur elle, cessant d'être connue comme «de la bande de Fontarabie» ou «de France», comme cela fut le cas pendant des siècles, pour être désormais considérée comme la Cité de Pasajes.

Plus tard, le 1er juin 1805, Pasai San Pedro s'incorpora à Pasai Donibane, puis Pasaia Antxo, au début du XXe siècle. Ainsi, les trois Pasaias, auxquelles il faut ajouter le quartier de Trintxerpe, constituent une Municipalité unique formée de quatre districts. L'administration et les autorités résident à Pasai Donibane.

Au centre de la file de maisons de la Place marinière de Santiago, à Pasai Donibane, se trouve le siège ou l'édifice de l'ancienne Mairie, qui date de l'an 1735, de style baroque. Il est mitoyen, de plan rectangulaire et toiture à deux versants, avec le faîte parallèle à la façade. C'est un type de construction qui ne répond pas entièrement à celui des constructions de mairies basques, qui présentent généralement de grands arcs.

José de Lizardi et Juan Bautista de Inchaurrandiaga collaborèrent ensemble à l'estimation de la carrière destinée au chantier de la nouvelle Mairie de Pasai Donibane, dont le plan doit aussi être attribué à José de Lizardi. On ignore s'il s'agit d'une nouvelle construction ou d'une reconstruction. L'édifice n'est pas indépendant, mais encadré de deux maisons qui donnent sur la place. Sa façade est un haut triangle étroit, avec quatre étages, dont l'appareil en pierre de taille se différencie ostensiblement des maisons qui le flanquent. Ses grandes fenêtres et ses longs balcons (celui du troisième étage fait toute la largeur de l'édifice) caractérisent ce type de Mairie qui contraste avec d'autres conçues par Lizardi.

La façade est en pierre de taille. Le rez-de-chaussée présente une porte centrale et deux fenêtres grillagées sur les côtés. Elle possède un entresol avec des ouvertures aux proportions inhabituelles. À l'étage principal, on peut voir le long balcon typique avec garde-corps en fer forgé qui s'appuie sur des consoles en pierre. Le dernier étage est présidé par le blason de la cité, flanqué de balcons en surplomb.

Ermitage de Santa Ana

L'Ermitage de Santa Ana, situé à Pasai Donibane, est une construction qui, depuis le haut d'une colline, surveille l'entrée du port et la baie. Bien qu'on n'ait pas beaucoup d'informations sur son origine, on sait qu'il fut reconstruit en 1758.

Il s'agit d'un édifice religieux simple, de plan rectangulaire et à une seule nef, avec le chœur surélevé à l'arrière, suivant le modèle de beaucoup d'églises de Gipuzkoa. La sacristie est une petite pièce attenante sur le côté gauche à la tête de l'édifice. L'entrée principale s'effectue par un arc en plein cintre sous le chœur, l'autre accès s'ouvrant au centre de la façade sud, qui illumine l'église avec ses trois fenêtres rectangulaires.

La statue de Sainte Anne avec la Vierge qui occupe le centre du retable est, de par son exécution, son ancienneté et sa polychromie, un véritable joyau. Elle fut acquise en Flandres en 1573 et transportée par mer jusqu'à Pasaia.

L'édifice, au schéma simple et aux surfaces austères, se trouve dans un état de conservation acceptable. Sa principale caractéristique est le caractère pittoresque que lui confère sa situation en pleine montagne, posté sur une vaste terrasse d'où on observe les mouvements du port et même de la mer.

Actuellement, les pilotes et les marins se servent de la petite tour de l'ermitage pour aligner les embarcations sur l'embouchure du canal. Tous les ans, la fête de la patronne a lieu le 26 juillet, jour de la Sainte Anne, avec grand-messe célébrée dans l'ermitage puis distribution de bouillon à la sortie pour tous les participants.

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